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Swiss Diversity Award 6.10.20

L’évènement sera annuel

Michel Rudin
Michel Rudin

Nous avons demandé à Michel Rudin, co-président de PinkCross, comment il avait vécu la soirée de gala et nous lui avons posé quelques questions sur la soirée en général et sur les prix en particulier.

Michel, dans quelle mesure penses-tu que les Prix suisses de la diversité sont bien établis en Suisse aujourd’hui ?
Tant qu’une marque – comme le Prix Suisse de la diversité – ne s’est pas établie, il faut du temps et certainement plus de deux mises en œuvre. Ce qui m’a rendu super heureux, c’est la réaction de la presse : le sujet a été repris dans tous les grands médias, que ce soit la SRF, le Blick, 20 Minuten, etc.

Combien d’efforts a-t-il fallu au Comité pour organiser la deuxième édition de la soirée de gala de la diversité suisse et ne pas l’annuler complètement à cause du virus ?
Ce n’était vraiment pas une décision facile pour nous. Après tout, nous avons également une responsabilité envers tous les invités, présentateurs et nominés. Notre décision était également risquée, car nous ne savions rien des exigences et des mesures juridiques qui s’appliqueraient début septembre. Mais notre motivation était grande et la volonté aussi : je suis heureux que nous ayons réussi.

Quelles différences y avait-il avec la cérémonie d’il y a deux ans ?
Nous avons recommandé de porter des masques à l’intérieur chaque fois que cela est possible et avons fourni des désinfectants. En outre, nous nous sommes tous arrêtés pour garder nos distances. Mais sur scène, ce n’était pas toujours facile parce que parfois les émotions échappaient à tout contrôle… Et on peut dire que nous avons beaucoup appris. Malgré les mesures drastiques, nous avons gagné en professionnalisme. C’était un format plus compact et une merveilleuse soirée remplie de nombreux moments forts émotionnellement.

Le Prix Suisse de la diversité est également décerné dans divers domaines LGBT atypiques tels que le sport, l’art et l’éducation, le handicap ou la politique, mais l’association est placée sous le patronage de PinkCross. Pourquoi ?
L’idée à l’origine avait deux objectifs : atteindre les personnes en dehors de la communauté LGBT et obtenir un large soutien. Ce ne sont pas seulement les homosexuels qui sont discriminés, mais aussi les femmes ou les personnes handicapées. Nous pensons que tous ces groupes devraient se soutenir mutuellement. Nous voulons rassembler tous ceux qui travaillent pour une Suisse meilleure et plus diverse. C’est une de mes préoccupations personnelles : En tant que militant féministe et gay, j’ai naturellement quelque chose contre la discrimination des personnes handicapées. Ce n’est pas la société dans laquelle j’aimerais vivre, même si je ne fais pas partie de ce groupe.

Pourquoi les associations de personnes handicapées comme INSO ou Insieme ne participent-elles pas ?
À l’avenir, nous voulons en effet élargir notre position, que ce soit au sein du jury ou du comité.

Ces associations ne s’intéressent-elles pas au Prix ?
Non, pas du tout ! En coulisses, je reçois beaucoup de commentaires qui me disent que c’est une bonne chose. Il y a un intérêt pour aller plus loin. Ce n’est pas si évident, car chaque groupe veut d’abord aborder le problème de son propre point de vue. Nous nous établissons lentement – donnez-nous un peu plus de temps…

Que se passe-t-il ensuite ? Y a-t-il déjà une date pour la remise des prochains Prix suisses de la diversité ?
Nous planifions fermement l’année prochaine, à savoir le 4 septembre 2021, après quoi nous voulons établir un rythme annuel. C’est une tâche herculéenne. Mais nous sommes bien placés sur le plan financier et organisationnel. Je suis sûr que cela va fonctionner.

Texte: Michel Bossart
Traduction: Fred Bourdier

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