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network sous le chapiteau
 11.11.24

«La bière et le chant n’ont rien à voir avec l’orientation sexuelle»

Oktoberfest Olma
Tous assis encore : il ne faudra pas longtemps pour que les visiteurs du Pink Monday se lèvent sur les bancs (photo: Beat Steinmann)

Gay sur la Wiesn? L’Oktoberfest et l’OLMA sont devenus des événements populaires de network dans des lieux qu’on n’associe pas spontanément à la communauté LGBTI. Selon les organisateurs, c’est justement ce qui fait leur charme.

L’Oktoberfest divise: certains apprécient la tente à bière, les bretzels et les Lederhosen, d’autres y voient un événement hétéro-normatif et traditionnel. À première vue, la Wiesn n’a effectivement pas grand-chose en commun avec la scène queer. Pourtant, que ce soit l’Oktoberfest originale ou ses adaptations, cette fête populaire est très prisée par la communauté LGBTI.

Un baromètre d’ambiance
Le «Gay Sunday» est l’un des grands moments de l’Oktoberfest de Munich. Cette année encore, la tente Bräurosl et son grand drapeau arc-en-ciel étaient bondés dès l’après-midi. La «Prosecco-Wiesn» la semaine suivante est également très populaire dans la communauté queer, et les festivités se terminent dans la tente Schottenhamel.

Les versions de l’Oktoberfest en dehors de Munich ont intégré ce côté gay. L’Oktoberfest Bauschänzli à Zurich organise par exemple chaque année un « Gay Monday », qui a eu lieu cette année pour la 25e fois. Beat Steinmann, ancien secrétaire de Network, a veillé à ce que la région zurichoise de Network y soit représentée lors de cet événement à guichets fermés, le 21 octobre 2024.

L’ambiance était une fois de plus phénoménale, selon lui. Beat a d’ailleurs mis au point un système d’évaluation bien rodé : «Je mesure l’ambiance au temps qu’il faut pour que la majorité des participants se lèvent sur les bancs pour chanter et danser.» Si cela se passe vers 19h, c’est parfait, car avant cela, tout le monde déguste des Haxen et du Henderl. Cette année, le clou du spectacle pour Beat fut la performance de la légendaire France Delon.

«Beaucoup de gays aiment les Schlager»
«L’histoire du Pink Monday a commencé avec un petit groupe d’habitués du bar Pigalle dans le bâtiment T&M», explique Beat. Aujourd’hui, c’est Sigi Gübeli, ancienne administratrice du T&M et propriétaire de l’hôtel Platzhirsch, qui est le moteur de cet événement.

Pour Beat, l’Oktoberfest et LGBTI font la paire. Beaucoup de gays apprécient la musique Schlager et aiment faire la fête. Seul un petit groupe d’activistes perçoit la fête comme trop hétéro-normative. «La bière, le chant et la bonne humeur sont avant tout humains, cela n’a rien à voir avec l’orientation sexuelle.»

Une OLMA aux multiples facettes
En automne, les Networkers de Suisse orientale et du Liechtenstein sont eux aussi d’humeur festive : leur région inscrit chaque année la visite de l’OLMA en lettres capitales dans son agenda. Cette année encore, ils se sont retrouvés pour une soirée conviviale et réussie dans le «Walliser Stall», autour de plateaux apéritifs, de raclette et de vin.

Une foire agricole n’est peut-être pas le premier lieu auquel on pense pour une sortie d’un club queer. Est-il d’autant plus important de se rendre visible lors de tels événements ? «Nous profitons simplement de la bonne ambiance de l’OLMA ; il ne s’agit pas de donner de la visibilité aux causes LGBTI», explique Peter Altherr, organisateur et responsable de la région.

La présence d’une organisation gay à l’OLMA ne crée aucune dissonance, selon lui : «C’est la plus grande foire de Suisse et, avec ses offres variées, elle attire jeunes et moins jeunes. En ce sens, elle ne se distingue en rien de la vie nocturne de Saint-Gall.» La foire ne peut donc pas être classée comme «hétéro-normative», même dans un environnement agricole.

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