Dans cinq ans, il devrait être prêt : Les premiers appartements de retraite réservés à la communauté LGBT seront disponibles à l’Espenhof. L’association «queerAltern» travaille sur ce projet en étroite collaboration avec la ville de Zurich.
Le 7 juillet, le projet « Espenhof : nous vivons la diversité » a été présenté au public. Le conseiller municipal de Zurich, Andreas Hauri, et d’autres représentants du département de la santé et de l’environnement de la ville et de l’association « queerAltern » fondée en 2014 se sont réjouis que le projet prenne enfin forme. Des Networkers comme Vincenzo Paolino, Dieter Achtnich et Basil Spiess – membres de « queerAltern » – ont également contribué de manière significative à cette étape.
Basil raconte : « Avant le projet Espenhof, nous avions examiné divers autres objets, idées et même une coopération avec des sponsors privés. Mais en fin de compte, la coopération avec la ville de Zürich a été la plus prometteuse pour notre projet ».
En effet, avec la ville de Zürich, nous avons trouvé un partenaire idéal : Par exemple, la Fondation pour les maisons de retraite de la ville de Zürich, en collaboration avec l’association « queerAltern » et les centres de soins de la ville, planifie actuellement un espace de résidence et de vie pour les membres âgés de la communauté LGBT. À cette fin, un projet pionnier unique sera créé dans le lotissement « Espenhof » du quartier Albisrieden à partir de 2025 : l’un des trois bâtiments résidentiels sera réservé aux personnes âgées homosexuelles. Le plan consiste à offrir une gamme complète de services avec une transition en douceur de la vie autonome aux services de soutien selon les besoins et aux soins hospitaliers.
Basil dit : « Notre projet est tout à fait nouveau pour Zürich, voire pour toute la Suisse. Mais nous savons de Berlin et de Vienne que de tels projets suscitent un grand intérêt. Notre association compte aujourd’hui 350 membres ». Pour qu’un « queer alternate » puisse fonctionner comme centre communautaire à Zürich, il faut au moins 20 appartements, complétés par deux ou trois groupes de maisons de repos, calcule Basil. Sa tâche d’architecte-conseil consistait également à réaliser diverses études de faisabilité pour examiner les emplacements, l’espace disponible, le niveau des loyers et les chances de réalisation. Lui et ses collègues militants sont convaincus que le projet de « l’Espenhof » va fonctionner et que les premières personnes de la communauté vont bientôt s’y installer.
« Il a toujours été important pour nous, ajoute Basil, que nous ne nous isolions pas, mais que nous soyions visibles et que nous puissions nous soutenir mutuellement. Dans « l’Espenhof », l’accent est mis sur le travail en commun. « Les plans de vie aux couleurs de l’arc-en-ciel seront une évidence et l’ancien environnement queer et social des résidents sera intégré dans la vie quotidienne dans le sens d’une communauté bienveillante. Les personnes ayant des vécus similaires se comprendront mieux les unes les autres ». L’objectif est de créer un lieu charismatique où la joie de vivre queer est partagée avec tous, contribuant ainsi à la diversité de l’environnement urbain, par exemple avec des événements dans la salle de jardin interne de la maison ou dans la salle communautaire de l’établissement.
Il n’est pas encore possible de s’inscrire pour une place dans « l’Espenhof » , car toute la procédure d’inscription n’a pas encore été définie. Comme il s’agit d’un projet de logement urbain, les futurs résidents doivent avoir pris résidence dans la ville de Zürich au moins deux ans avant l’inscription.
Texte: Michel Bossart
Traduction: Fred Bourdier