Lisa Leisi (UDF) n’a pas eu la tâche facile durant la soirée-débat organisée à Wil (SG): Cette opposante aux droits des personnes LGBT n’avait aucune chance face au public lorsqu’elle présenta ses arguments.
Le jeudi 19 septembre, une soirée-débat s’est tenue à Wil (SG) à l’approche des élections du 20 octobre. Le sujet était : «L’égalité des droits pour les lesbiennes, les gays, les bis, les transsexuels et les intersexuels, 50 ans après Stonewall – où en sommes-nous aujourd’hui».
La table ronde a été organisée par le Groupe régional de Network Suisse orientale / Principauté de Liechtenstein. Son responsable régional, Michael Lindenmann est heureux que tous les partis – à l’exception de l’UDC – aient accepté l’invitation et aient envoyé un(-e) représentant(-e) au panel. «Notre seule condition était que les représentants ne soient pas d’anciens candidats, mais de nouveaux candidats», explique Michael. Stefan Millius, rédacteur en chef du journal régional en ligne «Die Ostschweiz», a joué le rôle de modérateur.
Après un accueil chaleureux de Wils Mayor Susanne Hartmann, Gallus Hufenus (PS), son partenaire Philipp Schönbächler (Verts-Libéraux), Monika Scherrer (PDC), Jigme Norbu Shitsetsang (PLR) et Lisa Leisi (UDF) ont discuté des thèmes actuels tels que «Le mariage pour tous», la protection accrue des homosexuels, l’égalité des droits, le droit successoral, etc. Seule Lisa Leisi a pris position avec véhémence contre les efforts de la communauté LGBT : L’institution du mariage est sacrée pour la communauté LGBT et devrait être réservée exclusivement aux hommes et aux femmes.
Elle a également été troublée par le fait qu’aujourd’hui de plus en plus de chrétiens croyants sont victimes de discrimination et par le fait qu’on envisage même d’ouvrir «l’adoption» ou «l’insémination artificielle» aux couples homosexuels. Avec ces positions strictes, elle se retrouva très isolée et il sembla donc normal qu’elle puisse expliquer ses thèses avec un peu plus de temps de parole que les autres. Cependant, à chacune de ses déclarations, un murmure surpris et désapprobateur traversa le public coloré et varié. L’ambiance est toujours restée amicale et après une heure et quart de discussion, Millius était enfin content qu’au moins quelqu’un sur le podium ait pris une position contraire. Après la partie officielle, l’apéritif fut l’occasion pour les candidats d’échanger directement avec les personnes présentes.
Texte: Michel Bossart
Traduction: Fred Bourdier