Visite guidée de la centrale énergétique 12.12.22
Où les déchets se transforment en électricité

Le 8 novembre, le groupe régional de Berne a visité la centrale énergétique Forsthaus et a observé comment les déchets sont transformés en électricité et en chauffage à distance. Le casque était obligatoire, l’apéritif un bonus.
Pénurie d’électricité, manque de gaz, mazout cher : la crise énergétique préoccupe les gens en Suisse et dans le monde entier. Lorsque le Networker Dominic Nellen et le groupe régional de Berne ont planifié la visite guidée de la centrale énergétique Forsthaus en avril dernier, ils ne pouvaient toutefois pas encore savoir que le jour de l’excursion, le thème de l’énergie serait d’une brûlante actualité géopolitique.
Une aventure dangereuse ?
En tant que membre des sapeurs-pompiers de milice, Dominic est souvent au quartier général des sapeurs-pompiers professionnels de Berne, qui sont eux-mêmes les voisins immédiats de la centrale énergétique. Il y passe donc souvent et aurait voulu depuis longtemps jeter un coup d’œil dans les coulisses, raconte Dominic. Il a finalement réussi à convaincre 15 autres networkers de participer à la visite guidée d’environ deux heures.
L’invitation ne semblait pas tout à fait sans danger et promettait un certain frisson : « Participation à vos propres risques », disait-on par exemple, « casque de chantier et gilet de sécurité disponibles et obligatoires ». Dominic estime que ce n’était finalement pas si risqué. « Mais comme sur un chantier, il peut toujours se passer quelque chose. Et il faut plutôt avoir bon pied ! »
Avant de commencer la visite, quelques faits et chiffres ont été donnés par Energie Wasser Bern (EWB). La centrale, achevée en 2013, comprend trois installations sous un même toit : l’installation de traitement des ordures ménagères est reliée à une centrale de chauffage au bois et à une centrale à turbines à gaz et à vapeur. Les déchets, le bois régional et le gaz naturel sont transformés en électricité, en vapeur et en chauffage urbain.
Des déchets au lieu d’un ours en peluche
Les déchets sont omniprésents dans la centrale énergétique et sont perceptibles par plusieurs sens, comme le sait maintenant Dominic. Partout, ça sent le « bouc ». Ce n’est pas étonnant, car les déchets de la ville de Berne et de 20 communes bernoises atterrissent ici. Le groupe a appris que ce sont surtout les matériaux incombustibles contenus dans les déchets qui rendent le travail difficile. Il s’agit notamment du béton, des matériaux d’isolation et de l’aluminium.
Les membres de Network ont pu observer les différentes stations d’incinération des déchets à travers de grandes fenêtres. Ils ont visité le centre de commande et ont vu d’énormes tuyaux, des turbines et une grue. Selon Dominic, cette dernière rappelle, avec sa « griffe », les automates de préhension avec des animaux en peluche. Toutefois, cette grue réussit un peu plus souvent, mais elle ne s’empare pas d’un doux ours en peluche, mais d’un chargement de déchets.
Un apéro inespéré
La crise énergétique n’a finalement été qu’un sujet marginal. Cela est probablement dû au fait que la centrale énergétique ne pourrait augmenter sa puissance que de manière limitée en raison des ressources utilisées. En cas de pénurie d’électricité, deux générateurs sont toutefois prêts à alimenter le réseau de Swissgrid. On a également appris que des forages d’essai étaient en cours. L’objectif du projet est de stocker en profondeur dans les couches de grès la chaleur résiduelle inutilisée en été.
A la fin, il y a eu une surprise : « En fait, l’événement aurait dû être terminé après la visite », explique Dominic. « Mais un autre groupe avait laissé son apéritif déjà payé. C’est ainsi que nous avons pu – de manière tout à fait inattendue – encore nous restaurer ! »
Texte: Silvan Hess
Traduction: Fred Bourdier