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Awareness à Zurich 10.11.22

Bilan intermédiaire positif pour la campagne contre la violence

Quatre Networkers zurichois
Quatre Networkers zurichois

Une campagne commune du groupe régional de Zurich et de PinkCop attire depuis juin l’attention sur la violence homophobe et transphobe. La campagne d’affichage arrive maintenant dans les clubs et les bars de la ville.

Pour de nombreux membres de la communauté, le Niederdorf, avec ses clubs, bars et restaurants queer, est sans doute le lieu de sortie par excellence de Zurich. Mais pour les personnes LGBT, cette partie de la vieille ville est aussi l’endroit le plus dangereux de la ville : ces dernières années, des crimes haineux homophobes et transphobes y ont été commis à plusieurs reprises, allant des insultes aux violences brutales.

Campagne d’affichage prolongée de deux mois
Poussés par les rapports bouleversants du Niederdorf, six networkers se sont réunis il y a environ un an pour former un nouveau groupe de travail. Les responsables du groupe, Andreas von Rosen, Marco Uhlig, Gregor Fritzen, Pesche Sahli, Petrik Thomann et Tom Scharff, voulaient attirer l’attention sur le problème de la violence par une campagne. Ils l’ont fait par le biais d’affiches et d’un site web à caractère informatif et éducatif, qui s’adressent non seulement aux victimes potentielles, mais aussi à la communauté en général et à l’ensemble de la population.

Nous avons évoqué le lancement dans notre newsletter de juillet et avons voulu savoir si les initiateurs étaient satisfaits du déroulement du projet. Andreas, le responsable du groupe, explique que la ville de Zurich a non seulement mis gratuitement à disposition l’affichage sur le domaine public, mais qu’elle l’a aussi généreusement prolongé de deux mois.

Maintenant aussi dans les clubs
Les affiches ont donc été installées sur la Hirschenplatz et la Zähringerplatz de début juin à fin septembre. Elles auraient été épargnées par le vandalisme pendant cette période, ce qui est bien sûr également réjouissant et ne va pas de soi. Hormis quelques gribouillages anodins, les affiches n’ont pas été maculées ou endommagées, explique Andreas. « Nous interprétons cela comme le fait qu’elles ont été acceptées et approuvées par la majorité ».

Les affiches continueront d’être présentes dans la vie nocturne zurichoise : depuis novembre, elles attirent désormais l’attention sur la violence homophobe et transphobe en format A2 dans les bars et les clubs de la ville.

17’000 contacts
Qu’en est-il du succès du site web et de la présence sur les réseaux sociaux ? Ici, Gregor Fritzen nous livre les premiers chiffres pour la période du 1er juin au 30 septembre : au total, environ 17 000 contacts ont vu la campagne, principalement sur Facebook. Le groupe y a posté 15 messages et a investi de petites sommes dans des campagnes publicitaires. Le site web lui-même a enregistré un total d’environ 1 500 pages vues, dont exactement la moitié des visiteurs sont venus via Facebook.

Gregor, spécialiste du marketing sur Internet, est satisfait de la portée du site sur Facebook. En revanche, le trafic sur le site web pourrait être un peu plus élevé. Il propose la stratégie suivante pour l’avenir : D’une part, continuer à faire des promotions payées et, d’autre part, trouver des multiplicateurs qui font connaître la campagne dans leurs réseaux.

Les commentaires homophobes que l’on trouve sous les posts Facebook sont toutefois quelque peu effrayants. Cela montre une fois de plus que nous avons encore un long chemin à parcourir, dit Gregor.

Bientôt dans d’autres villes ?
De manière générale, les initiateurs tirent un bilan intermédiaire positif : « Le projet montre que même avec peu de travail, une petite idée peut donner naissance à de superbes projets qui font bouger les choses au sein de Network, mais aussi au sein de notre société », déclare Andreas.

L’action a suscité un grand intérêt dans les médias et a été présentée dans un reportage sur Tele Top. C’est notamment grâce à de tels reportages que les trois groupes cibles – victimes de violence, communauté et population générale – ont pu être atteints.

La collaboration avec Pink Cop et la ville s’est également déroulée de manière « extrêmement satisfaisante ». Selon Andreas, cela a également fonctionné au sein du groupe de networkers. « C’était amusant de réunir les différents caractères et idées et de pouvoir présenter quelque chose de concret à la fin ».

Les initiateurs espèrent que d’autres groupes régionaux mettront en œuvre le projet pour leurs villes, car le nombre d’agressions non déclarées reste élevé. La campagne aurait un effet positif pour la communauté avec des coûts relativement faibles de 5’000 francs. Les personnes intéressées peuvent s’adresser au responsable du projet, Andreas von Rosen.

Tu peux soutenir la campagne sur Facebook grâce à ce lien .

Texte: Silvan Hess
Traduction: Fred Bourdier

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