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Focus 13.9.22

«Les problèmes psychiques sont heureusement moins tabous aujourd’hui»

Andrei Morar est membre du groupe régional de Berne depuis mai 2022. En tant que médecin psychiatre et psychothérapeute intéressé par la politique, ce jeune homme de 33 ans cherche à connecter l’engagement LGBT et le secteur de la santé.

Andrei, comment as-tu découvert Network ?
Lorsque je suis arrivé de Roumanie en Suisse en 2017 et que j’ai commencé à y travailler comme médecin, un collègue professionnel et networker m’a fait connaître l’association. Mais à l’époque, j’habitais dans le Jura bernois, ce qui n’était pas idéal du point de vue géographique pour la vie de l’association. Mais depuis deux ans, j’habite en ville de Berne et j’ai donc des trajets plus courts. Ma première manifestation en tant que personne intéressée a été, je crois, un événement cinématographique. Je me souviens que je m’y suis senti très à l’aise et que j’ai pu avoir de bonnes discussions avec toutes les personnes présentes.

Sur ton profil Intranet, tu indiques plusieurs commissions qui t’intéresseraient : Quelle serait ta mission préférée chez Network ?
Étant donné que je viens du secteur de la santé et que je m’intéresse en même temps à la politique, j’aimerais idéalement m’impliquer sur des thèmes dans lesquels ces deux domaines jouent un rôle. Le débat actuel sur la variole du singe, par exemple, me préoccupe beaucoup. En effet, le préjugé selon lequel seuls les gays sont infectés par cette maladie se renforce. Nous devons lutter très tôt contre une telle stigmatisation.

Tu es, en effet, directeur adjoint d’un hôpital de jour pour personnes souffrant de troubles psychiques. Y as-tu ressenti les effets de la pandémie de Corona ?
Oui, au début de la pandémie, nous avons eu beaucoup de personnes qui se sont inscrites elles-mêmes chez nous parce qu’elles allaient mal. Nous organisions alors des séances supplémentaires par téléphone ou par appel vidéo. Jusqu’à présent, il n’était pas si fréquent que les personnes concernées s’annoncent elles-mêmes ; auparavant, c’était plus souvent la famille, les amis ou les médecins de famille. En outre, on remarque que les personnes concernées sont souvent jeunes.

Les jeunes d’aujourd’hui sont-ils généralement moins bien lotis qu’avant sur le plan psychique ?
Je n’interpréterais pas cette augmentation chez les jeunes patients de manière aussi négative. Les problèmes psychiques ne sont heureusement plus un grand tabou et on peut en parler plus ouvertement. Je pense donc plutôt que les jeunes d’aujourd’hui ont moins de scrupules à demander de l’aide professionnelle, ce qui est en soi une chose positive.

Que fais-tu quand tu n’es pas au travail ?
J’aime beaucoup voyager. Je suis originaire de Roumanie et j’y rends visite à ma famille de temps en temps. Ma destination de vacances préférée est Rio de Janeiro, où j’ai fait un stage d’un an et où j’ai encore beaucoup d’amis aujourd’hui.

Le Brésil n’est pas une destination de vacances sans danger…
C’est vrai, mais il ne m’est jamais rien arrivé jusqu’à présent. Je fais toujours attention et je ne me promène pas comme un touriste en chemise hawaïenne.

Y a-t-il des endroits sur le globe que tu aimerais encore découvrir ?
Je connais déjà assez bien l’Amérique du Sud, mais je ne suis encore jamais allé en Asie. Des pays comme le Japon ou la Corée du Sud m’intéresseraient.

Entretien: Silvan Hess
Traduction: Fred Bourdier

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