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«Pénalisaion du mariage» 4.2.20

Nouvelle initiative, mais cette fois sans définition du mariage

Le PDC retire son initiative contre la « pénalisation du mariage » contenant la définition discriminatoire du mariage et va lancer une nouvelle initiative. Bien que le texte de l’initiative ne soit pas encore connu, on peut supposer qu’il ne contiendra plus de définition du mariage.

Le PDC ne lâche pas le morceau, mais cette fois-ci, ça devrait être mieux. Deux semaines après que le PDC ait de nouveau échoué avec un projet de loi au Parlement, le parti du centre veut maintenant trouver de nouveaux moyens d’abolir la « pénalisation du mariage ». Rappelons nous qu’en 2016, leur initiative visant à abolir la « pénalisation du mariage » avait été rejetée de justesse. L’une des raisons en était la définition hétérosexiste du mariage qui aurait été inscrite dans la Constitution fédérale. L’année dernière, le Tribunal Fédéral avait déclaré le vote invalide, en raison de la mauvaise information diffusée dans les matériels de vote par le Conseil Fédéral. Après cette décision du Tribunal, les observateurs se demandaient ce qu’il allait advenir de l’initiative. Le vote devrait-il être répété avec le même contenu ? Entre-temps, tous les membres du PDC ont changé d’avis sur le mariage et la direction du parti n’était plus à l’aise avec une définition du mariage comme un lien exclusivement entre un homme et une femme.

Le président du parti, Gerhard Pfister, a maintenant annoncé le 5 janvier dans un entretien au Tagesschau de la télévision suisse alémanique, que l’initiative initiale devait être retirée. La direction du parti soumet les propositions correspondantes au comité d’initiative. Afin d’abolir définitivement la « pénalisation de mariage » pour les impôts et l’AVS, le parti lance une nouvelle initiative, mais sans donner de définition du mariage.

Hans-Peter Fricker, de la Commission politique (CoPo), s’en félicite, mais souligne que seul le comité d’initiative – et non la direction du parti – peut retirer l’initiative. « C’est extrêmement peu probable, mais en théorie, il est possible que la commission ne veuille pas d’un retrait de l’initiative de départ ». La commission a jusqu’au 21 mai pour faire une déclaration. Sinon, le référendum doit être répété tel quel, dit Hans-Peter. Un autre scénario – également assez irréaliste – pourrait être que l’association « Vie humaine », qui, selon ses propres déclarations, a recueilli plus de 15 000 signatures pour la réalisation de l’initiative, puisse faire appel au Tribunal fédéral contre le retrait de l’initiative et obtenir que le vote sur le texte original soit répété. Ce serait de la pure coercition et n’aurait aucune chance politique, évalue Hans-Peter.

Texte: Michel Bossart
Traduction: Fred Bourdier

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