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Assemblée Générale 2022 9.3.22

Trouver l’équilibre entre bulle et pouvoir

Susanne Vincenz-Stauffacher sur l’importance des réseaux homogènes.
Susanne Vincenz-Stauffacher sur l’importance des réseaux homogènes.

L’oratrice invitée à l’Assemblée Générale de cette année à Bad Ragaz est la conseillère nationale saint-galloise Susanne Vincenz-Stauffacher (PLR). Dans l’entretien qu’elle nous a accordé, elle parle de l’importance des réseaux.

Madame Vincenz, connaissiez-vous Network avant qu’on vous demande d’être l’oratrice invitée à l’Assemblée Générale de Bad Ragaz ?
Oui, dans le cadre du lancement de l’initiative populaire pour l’introduction de l’imposition individuelle, nous avons eu des contacts avec différents groupes d’intérêt. C’est à cette occasion que j’ai découvert Network.

En tant que politicienne, vous êtes certainement une femme de réseaux.
Oh oui, cela fait partie intégrante du « business politique ». Car une chose est claire : les meilleures idées politiques n’ont une chance d’être réalisées que si elles sont susceptibles de réunir une majorité. Et pour cela, il faut regarder au-delà de sa propre « haie » et se mettre largement en réseau. Mais le réseautage commence bien sûr avant : pour être élu à un poste politique, un large réseau est également un grand avantage, si ce n’est une condition.

Network a eu 25 ans l’année dernière. De tels réseaux homogènes (ici d’hommes gays) sont-ils encore d’actualité ? Quels sont les avantages et les inconvénients que vous y voyez ?
Oui, je pense que oui. En principe, je suis partisane des équipes mixtes. Mais pour qu’un nombre suffisant de personnes osent sortir de leur zone de confort, il faut un travail préalable. Et pour cela, les réseaux homogènes offrent un lieu où l’on peut se soutenir, se motiver et se renforcer mutuellement – l' »empowerment » à son meilleur. Ou encore l’engagement concentré pour une cause commune. Ensemble, on déploie plus de force qu’autant de combattants et de combattantes isolés. Ce sont les avantages. Les inconvénients surviennent lorsqu’un tel groupe s’isole et que ses membres n’évoluent plus que dans leur propre bulle. Cela restreint le champ d’action au lieu de le renforcer.

Outre votre mandat au Conseil national, vous êtes également présidente des « Femmes PLR ». Peut-on dire qu’il s’agit également d’un réseau similaire à Network ?
Oui, tout à fait. Nous sommes un groupe homogène dans la mesure où il est axé sur les femmes ayant des valeurs politiques spécifiques.

Pourquoi les « Femmes PLR » sont-elles nécessaires ?
Pour offrir une « patrie » aux femmes modernes et progressistes qui veulent s’engager en politique. Il y a aussi des femmes qui adhèrent délibérément aux « Femmes PLR » et non au PLR. Nous offrons ainsi une alternative, tout en renforçant le PLR dans son ensemble. Et puis, nous sommes bien sûr très actifs dans la promotion de la relève. Notre objectif déclaré est d’augmenter le nombre de femmes PLR occupant des postes politiques – et donc, bien sûr, la proportion de femmes dans l’ensemble. Dans ce domaine, il y a encore une marge de progression. Enfin, nous participons à l’élaboration de l’agenda du PLR Suisse, puisque la présidente est membre de la direction du PLR Suisse. 

Les femmes aussi ont dû se battre longtemps pour obtenir leurs droits. Voyez-vous des parallèles avec les revendications de la communauté LGBT pour une égalité juridique complète ?
Oui, les parallèles sont évidents. Il s’agit de ne pas être discriminé juridiquement en raison d’une caractéristique personnelle – comme justement le sexe ou l’orientation sexuelle.

Entretien: Michel Bossart
Traduction: Fred Bourdier

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